Offre-moi la liberté.

« Chaque pas que je fais m'éloigne à présent de toi, de nous. J'ai trop souffert et tu le sais. J'ai bientrop eu mal pour que notre histoire continue. Alors je t'en prie, ne t'obstines pas comme tu le fais à présent. Lâche l'emprise que tu avais sur moi. Oublie-moi, fais le vide dans ton esprit. Oublie notre relation, oublie mon existence, oublie que tu me traque. Oublie tout cela, s'il te plaît. Laisse-moi vivre, et laisse-moi m'épanouir .Car cette fois-ci je ne t'attendrais pas. Ton stock de chances c'est épuisé, c'est fini.

Et c'est la vie qui s'offre à moi, enfin. Un avenir s'ouvre sous mes yeux et il n'est fait que de liberté. Liberté, tu sais ? Cette chose que je n'aurais jamais pu avoir en restant à tes côtés. Tu comprends, il fallait que je goûte à ce truc appelé Bonheur, mais avec toi ce n'était pas possible. Il faut te mettre à ma place. Le charnel ne suffisait plus, il me fallait de l'Amour, un peu. Et toi, tu n'étais pas disponible pour ça. Toi, tout ce qui te comblait c'était mon corps. Et l'être vivant que je suis n'accepte pas d'être transformée en femme-objet, comprends-le. J'avais mal, trop mal de ce manque d'amour. Situation invivable, je le reconnais.

Mais maintenant c'est fini, mon ange. Les ailes que j'ai dans le dos sont fabuleuses. Elles me portent partout. Mais surtout, elles m'emmènent loin, très loin de toi. Et c'est la seule chose qui compte. Parce que le vice, c'est que malgré cette libération, j'ai toujours mal. Parce que oui, j'ai eu le malheur de m'éprendre d'un con comme toi. Les sentiments ont cerné mon cœur, ils l'ont encerclés et se sont emparés de lui. Et maintenant, comme un étau qui se resserre, les larmes qui tombent sont douloureuses.

Oui je t'ai quitté. J'ai atteint le paroxysme de la liberté. Pas d'homme dans mon lit, pas de larmes de déceptions, pas de combat quotidien. Mais ce sont ces petits détails que j'aimais tant qui me manquent. Ce sont tous tes défauts qui font que je t'aimais. Et que je t'aime toujours. J'ai envie que tu me revienne, mais je sais pertinemment qu'il ne le faut pas. Alors je m'en vais, et je laisse derrière moi une vague d'appréhension, dedoutes, d'Amour, et de toi. »